Chronologie
De 1968 à 1981
1968
Le Canada
Pierre Elliott Trudeau est premier ministre du Canada de 1968 à 1979 (gouvernement libéral du 20.04.1968 au 04.06.1979).
La nouvelle loi sur la radiodiffusion confie à la SRC le soin d’assurer un service national de radiodiffusion avec manda t de promouvoir l’unité nationale. La loi crée aussi le Conseil de la radiotélévision canadienne (CRTC), chargé de réglementer la radiotélédiffusion et de délivrer les permis.
La Commission Laurendeau-Dunton publie le deuxième livre de son rapport. Ce deuxième tome porte sur l’éducation bilingue au pays et le droit des groupes minoritaires officiels (français ou anglais) d’obtenir des écoles où la langue d’enseignement serait leur langue maternelle. Les recommandations du rapport sont à l’origine de l’Article 23 de la Charte des droits et libertés de 1982. Entre autres, on recommande la création d’une université française pour l’Ouest canadien (la recommandation 19).’ Cette recommandation va jouer un rôle important dans le développement du Collège Saint-Jean
L’Alberta
Harry E. Strom est le premier ministre de l’Alberta (gouvernement Social Credit qui entre au pouvoir le 12.12.1968).
Les lois
En avril 1967, le nouveau ministre de l’Éducation, Raymond Rierson, se prépare à présenter un changement à la loi scolaire. Dorénavant, la loi permettrait que le français devienne langue d’enseignement dans les régions où les Canadiens français sont assez nombreux. On propose aussi que la ière année et la 2e année soient complètement en français et que la 3e année soit en français avec une heure d’anglais par jour. De plus on propose un maximum de trois heures de français par jour de la 4e à la 12e année inclusivement. Le projet est adopté en avril 1968 permettant, en somme, l’enseignement en français 50 % du temps d’enseignement.
Les associations francophones nationales
Edmonton est choisie comme site du quatrième congrès de l’Association des commissaires d’écoles de langue française du Canada et le secrétariat de l’ACFA contribue largement aux préparatifs.
En juin, le Conseil canadien de la coopération est en congrès à Edmonton. C’est un congrès itinérant, ses participants se déplaçant d’Edmonton à Morinville, à Bonnyville, à Saint-Paul, à la Rivière-la-Paix, à Calgary et dans les Rocheuses.
L’Association canadienne-française de I’Alberta
Le congrès de l’ACFA a lieu à Calgary les 2 et 3 novembre. Le thème du congrès est « L’école française, une utopie? »
La Société des prêts aux étudiants devient un comité de l’ACFA.
Les associations francophones de l’Alberta
Le groupe des Jeunes de l’ACFA se donne un nouvel exécutif. Jean Patenaude est nommé président. Deux jeunes représentent le comité des jeunes à l’exécutif provincial de l’ACFA et au conseil général de l’association et deux autres représentent le comité au conseil régional d’Edmonton.
La réunion annuelle du Conseil albertain de la coopération (le CAC) a lieu à Edmonto n en novembre sous la présidence de M. Fernando Girard. Parmi les invités de marque il y a M. Martin Légère, président du Conseil canadien de la coopération. Le CAC regroupe les divers organismes coopératifs, caisses populaires, magasins d’expression française ou bilingue.
L’éducation
D’abord affilié à l’Université Laval en 1961, le Collège de pédagogie de Saint-Jean est affilié à la University of Alberta pour une période de cinq ans à compter de septembre 1963. Le 22 septembre 1968, l’entente d’affiliation est prolongée jusqu’au 22 septembre 1970.
Le Collège Saint-Jean reçoit l’école des infirmières de l’Hôpital général d’Edmonto n et inaugure le seul cours bilingue de Sciences infirmières dans l’Ouest et le seul cours de deux ans à Edmonton. La dernière cérémonie de remise des diplômes du programme aura lieu le 17 septembre T972.
L’histoire et la recherche
L’abbé Jean Papen, ancien élève du Collège Saint-Jean, écrit une thèse de doctorat sur M. Georges Bugnet de Legal. La thèse gagne le prix Champlain du Conseil de la vie française.
La musique
Le mouvement « A coeur joie » vient d’apparaître sur la scène musicale canadienne. Deux grands concerts « Choeur à coeur » ont lieu en Alberta en 1968 : un concert à Edmonton le 16 mars et un deuxième à Bonnyville le 23 mars. Plus de 120 choristes participent au spectacle de Bonnyville qui regroupe plusieurs chorales dont les « 67 » de Bonnyville, les Chantamis d’Edmonton et la chorale du Collège SaintJean. Ces trois chorales se rencontrent à nouveau lors d’un autre spectacle « Choeur à coeur » qui a lieu le 8 mars 1969 au Students’ Union Theatre de la University of Alberta. Le spectacle réunit 175 voix.
On félicite Radio-Canada pour le programme intitulé « Michelle » et mettant en vedette Michelle Diamond, une chanteuse franco-albertaine.
1969
Le Canada
Le Parlement canadien adopte la Loi sur les langues officielles. L’anglais et le français sont reconnues comme étant les langues officielles du Canada « pour tout ce qui relève du Parlement et du gouvernement du Canada; elles ont un statut des droits et des privilèges égaux quant à leur emploi dans toutes les institutions du Parlement et du gouvernement du Canada. La Loi prescrit que les institutions fédérales doivent offrir leurs services au public en français et en anglais là où la demande est important e et décrit leurs obligations à cet égard. » (Commissariat pp. 15-16). Elle prescrit aussi le rôle du Commissaire aux langues officielles et prévoit la création de districts bilingues, idée qui sera abandonnée en 1977.
En 1969, le livre blanc intitulé « La Constitution et le peuple du Canada » propose une première formulation des droits linguistiques en matière scolaire. Fidèle à l’esprit du livre II (1968) du rapport Laurendeau-Dunton de la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme, on préserve le libre choix et on accorde le droit à l’instruction dans la langue de la majorité dans les régions où la langue d’instruction est choisie par un nombre de personnes suffisant pour justifer la création d’écoles.
Ayant promis aux minorités l’appui du gouvernement fédéral depuis plusieurs mois, un représentant de l’honorable Gérard Pelletier remet trois chèques constituant un premier versement d’octrois lors de la rencontre annuelle de la Fédération des associations canadiennes-françaises de l’Ouest. Un premier chèque a été remis à la Fédération de l’Ouest (6 000 $), un deuxième à l’ACFA pour fins spécifiques du programme d’animation sociale et un troisième (10 000 $) à l’ACFA comme telle pour son secrétariat permanent.
Edmonton
Le Franco-albertain du 25 juin 1969 publie le texte d’une proclamation lue par le maire d’Edmonton, Ivor Dent. Il proclame le 24 juin comme « Journée officielle du Canada français » à Edmonton.
Les associations francophones nationales
Le congrès annuel de l’ACELF a lieu à Edmonto n à l’hôtel Macdonald du 18 au 21 août 1969. Le gouvernement provincial va remettre une subvention de 1 000 $ seulement alors qu’en 1957 il avait payé le banquet de clôture au complet. Le congrès réunit 478 participants. Le thème est « La technologie en éducation ». C’est la deuxième fois que cet organisme tient ses assises à Edmonton, la première ayant eu lieu en 1957. A la suite du congrès, on décide de faire une enquête sur la situation de la formation des maîtres dans les quatre provinces de l’Ouest
L’Association canadienne-française de l’Alberta
C’est par un vote unanime que les participants à l’assemblée générale de l’ACFA ont élu le Dr Roger Motut à la présidence de l’Association comme successeur de M. Gérard Diamond.
L’honorable Gérard Pelletier rencontre l’ACFA le io avril 1969. Les représentants profitent de l’occasion pour lui présenter un mémoire dans lequel il est question de la télévision française en Alberta, de subvention pour l’animation sociale et des bourses aux étudiants. Au banquet, on lui présente une pétition de 28 000 noms demandant un poste de télévision française à Edmonton. Cette pétition a été organisée par le Comité féminin du Cercle Edmonton de l’ACFA.
Suite à l’adoption de la loi sur les langues officielles, le gouvernement fédéral confie au Secrétariat d’Etat le soin d’aider les groupes minoritaires. Le Secrétariat d’État organise alors un Service d’action socio-culturelle sous la direction de M. René Préfontaine. Ce service établit différents domaines dans lesquels les groupes minoritaires pourraient être aidés financièrement. L’un de ces domaines, c’est l’animation sociale. Le Secrétariat d’État décide d’aider financièrement les associations nationales provinciales à établir dans leur province un projet d’animation sociale. Le 27 septembre 1969, le conseil général de l’ACFA tient une session d’information à laquelle on a invité deux spécialistes de l’Institut coopératif Desjardins à venir donner des renseignements sur l’animation sociale. À la suite de cette session, l’ACFA adopte l’Animation sociale comme méthode de travail. En octobre, l’ACFA nomme un comité de six personnes responsables de lancer l’action. On envoie alors cinq Albertains suivre une session de formation à l’Institut coopératif Desjardins. Il s’agit de Laurent Beaudoin de Beaumont, Laurent Lemire de Falher, Jacques Moquin de Bonnyville, Daniel Creurer d’Edmonton et Jean Patoine d’Edmonton. Au début de décembre, le comité engage deux animateurs à temps partiel: Daniel Creurer et Adrien Tremblay. Le 18 janvier, on décide d’incorporer légalement le Service animation sociale. Le comité d’administration du SAS est composé de 30 membres soit de trois représentants de chacune des régions francophones de l’Alberta, des deux animateurs sociaux et de six représentants de l’ACFA. En novembre 1969, Le Franco-albertain rapporte que la première véritable session d’animation sociale a eu lieu en fin de semaine.
L’ACFA organise une pétition pour l’obtention de la télévision française en Alberta.
L’ACFA est reçue par l’honorable Harry Strom, le premier ministre de l’Alberta. Les membres de l’ACFA sont présentés par M. Roméo Lamothe, député de Bonnyville. Entre autres, on demande l’aide du gouvernement provincial dans le but de faire reconnaître le Collège de pédagogie bilingue Saint-Jean comme école officielle de pédagogie pour l’Ouest. On demande aussi au gouvernement d’être l’hôte des congressistes de l’ACELF au banque t de clôture du congrès. L’accueil est très cordial et le premier ministre promet l’appui du gouvernement et demande au ministre de l’Éducation, M. Clark aussi présent, de faire mettre la question du Collège de pédagogie Saint-Jean à l’agenda de la prochaine rencontre des ministres de l’éducation des quatre provinces de l’Ouest. Le 9 septembre 1970, le président de l’ACFA rapporte que la question de la formation des maîtres a été étudiée par les quatre ministres de l’Éducation de l’Ouest. Il a été décidé que les provinces doivent s’entendre sur l’endroit où sera établie une seule maison de formation. L’ACFA exprime son désaccord auprès du gouvernement fédéral. Le fédéral indique que si les ministres d’éducation s’entendent sur la nécessité de fonder deux institutions, la somme qui serait mise à la disposition d’une institution serait alors partagée. En octobre 1970, le secrétaire de l’ACFA rapporte qu’un comité spécial se rendra à Winnipeg afin de discuter la question de deux institutions. Le 28 octobre 1970, les représentants des francophones de PAlberta et du Manitoba n’ont pas su s’entendre sur la question. Le 3 avril, un groupe d’environ 500 Franco-Manitobains sont descendus dans la rue pour manifester et ont présenté un mémoire au premier ministre du Manitoba et au ministre fédéral James Richeson. La première demande du mémoire souligne l’importance de créer deux centres étant donné les distances qui séparent la population francophone de l’Ouest canadien. Mais l’affaire traîne en longueur et en avril, le secrétaire d’État recommande qu’une commission d’arbitrage soit chargée d’étudier le problème. Se rendant à l’évidence, cette commission recommande que le Secrétariat d’État aide financièrement et le Collège de Saint-Boniface et le Collège SaintJean.
Les associations francophones de l’Alberta
Le groupe Jeuneactualité est fondé. Son mandat est de faire l’étude nécessaire en vue d’organiser u n centre culturel. Le groupe se compose de dix membres et parle au nom des jeunes Franco-Albertains de la ville. Le président est M. Paul Denis appuyé dans son travail par Daniel Poulin, Georgette Salley, Gérard Lavigne et Lucille Belzile. Le groupe obtient un octroi de 5 000 $ du Secrétariat d’État, octroi qui va leur permettre d’aménager la Salle Laurier louée à Saint-Joachim. Cette salle va servir de Boîte à chanson ou discothèque. La Boîte chez Pierrot restera à Saint-Joachim jusqu’en septembre 1972.
Les services francophones
La radio
En juin 1969, CHFA améliore son rendement dans la région de Rivière-la-Paix avec l’ouverture du poste CBXY installé par la SRC. Le nouveau poste a une puissance de 40 watts et vient régler un problème qui existe depuis l’ouverture de CHFA en 1949 : le signal de CHFA atteint mal la région de la Rivière-la-Paix. À tour de rôle, les francophones de la région ont demandé soit u n poste de relais, soit une antenne-satellite. Le poste sera alimenté par le poste CHFA (37 % des émissions) et par le réseau de Radio-Canada (63 % des émissions).
La télévision
Le 6 août, Le Franco-albertain annonce que le Conseil de la Radio-télévision canadienne a donné son approbation pour l’installation d’un nouveau poste de télévision à Edmonton opéré par la Société Radio-Canada et diffusant partiellement des programmes français et éducatifs (en anglais). Le nouveau poste utilisera le canal II. La partie française de la programmation viendra du réseau français à Montréal alors que la partie éducative sera la responsabilité de MEETA (Metropolitan Edmonton Educational Television Association). Le CRTC a octroyé le permis aux fins de télévision française et éducative pour une période de trois ans après quoi la nouvelle station deviendra exclusivement française et partie intégrante du réseau français de télévision de la Société Radio-Canada.
L’éducation
Le voyage VIA des jeunes (Voyage interprovincial de l’Alberta) se poursuit toujours
L’ACFA rencontre le président de la U of A, le Dr Johns, afin de discuter les implications de la 19e recommandation du Rapport de la Commission Laurendeau-Dunton qui propose que l’on crée un établissement de formation des maîtres pour répondre aux besoins des quatre provinces de l’Ouest. Le Dr Johns se dit très intéressé à appuyer le Collège Saint-Jean dans ce sens. L’ACFA rencontre aussi le sousministre et le ministre de l’Éducation
Falher
Ouverture à Falher de l’école G.R-Vanier qui a coûté 1 250 000 $.
Girouxville
Le musée de Girouxville, fondé par les pères Oblats et construit à l’automne 1968, ouvre ses portes en 1969. La gestion du musée est transférée au village de Girouxville en 1984.
Saint-Paul
En juin, la Caisse populaire de Saint-Paul célèbre son 30e anniversaire en emménageant dans un nouvel édifice. Le gérant de la caisse est Germain Desaulniers et le président est Adrien Chamberland.
1970
Le Canada
M. Keith Spicer, le premier Commissaire aux langues officielles, entre en fonction.
Un fonds fédéral destiné à subventionner en partie l’enseignement dans la langue de la minorité et l’enseignement de la langue seconde est établie suite à une entente fédéraleprovinciale qui est renouvelée tous les cinq ans.
L’Alberta
L’innovatrice University of Athabasca ouvre ses portes.
Les lois
En avril 1970, on annonce que la nouvelle loi scolaire contient le texte suivant : « A board may authorize that French be used as a language of instruction in addition to the English language in all or any of its schools » (ACFA, 1970). La nouvelle loi permet l’enseignement en français et sa mise en application va exiger que les enseignants aient une formation pédagogique. Le Collège universitaire Saint-Jean est l’endroit idéal pour assurer une telle formation.
Les associations francophones nationales
La Fédération canadienne-française de l’Ouest tient son assemblée annuelle à Edmonton du 18 au 23 août.
Les associations francophones de l’Alberta
Le 23 avril 1970 a lieu la séance de fondation d’un Club Richelieu. M. Hervé Durocher est élu président. L’ACFA s’est chargée de mettre l’affaire en marche. Le but du Club est l’épanouissement de la personnalité de ses membres et l’aide à l’enfance. Ces clubs ont été créés à Ottawa il y a 25 ans.
La Boîte chez Pierrot fait suite à la Toile d’araignée et son ouverture officielle a lieu le 20 juin 1970. La Boîte chez Pierrot ouvre ses portes tous les vendredis et samedis soir et présente toute une série d’activités culturelles.
Les services francophones
Les journaux
L’éditorial du journal Le Franco-albertain du 28 octobre 1970 est signé Roger Motut, le président de l’ACFA. Celui-ci vient d’apprendre que l’édition du Franco-albertain paru le jour même contient le manifeste du FLQ publié il y quelques jours par les autorités à la demande du FLQ. L’ACFA déplore ce malheureux incident et en place la responsabilité uniquement sur les épaules du rédacteur qui sera remplacé
Jean-Maurice Olivier quitte son poste de rédacteur du Franco-albertain. Il est remplacé par Normand F. LeClerc, natif de Katevale au Québec
La télévision
Au Conseil général de l’ACFA le 7 février, M. Jacques Boucher, directeur de l’information au poste de Radio-Canada d’Edmonton, rapporte que la télévision française entrera en ondes à Edmonton, le dimanche Ier mars à 14I130. Ce poste sera identifié par les lettres CBXFT canal 11 et il couvrira le territoire compris dans un rayon de 60 milles autour de la ville. Le poste sera officiellement inauguré en mars par une soirée de gala à l’auditorium du Jubilé. Le spectacle sera télédiffusé en direct et passera sur tout le réseau français. Parmi les artistes de marque on remarque Huguette Tourangeau, Danielle Oderra, Pierre Calvé, Marek Jablonsky et Bernard Turgeon. Le Canal 11 télédiffusera à raison de 100 heures par semaine dont soixante heures seront en français exclusivement et 40 heures au service de la télévision éducative de la Metropolitan Edmonton Educational Television Association (MEETA)
L’éducation
Le 13 novembre 1970, le Bureau des gouverneurs approuve l’intégration du Collège Saint-Jean à la University of Alberta. Le 27 novembre 1970, une entente officielle est signée entre la U of A et le Collège Saint-Jean en vertu de laquelle le Collège devient un collège universitaire en mesure d’offrir les programmes de l’université. Cette entente est rétroactive au Ier septembre 1970. La première réunion officielle du Conseil académique du Collège universitaire Saint-Jean a lieu le 29 avril 1971. Le 12 décembre 1970, alors que Louis Desrochers annonce la nouvelle entente entre le Collège Saint-Jean et la University of Alberta au conseil général de l’ACFA, il en profite pour expliquer que les pourparlers se poursuivent encore entre le ministre de l’Education appuyé par l’ACFA et le Secrétariat d’Etat dans le but d’amener ce dernier à reconnaître l’existence du Collège universitaire Saint-Jean surtout en ce qui concerne sa faculté d’éducation. Cette reconnaissance permettrait au Collège de recevoir sa part des sommes budgétées par le Secrétariat d’Etat en vue de l’établissement d’une école de pédagogie. Une rencontre au niveau des ministres de l’Education des quatre provinces de l’Ouest et de l’honorable Gérard Pelletier doit avoir lieu à Régina pour discuter et régler ce problème. Me Desrochers assistera à cette rencontre.
Le Franco-albertain du 14 janvier 1970 annonce que Maurice Lavallée a remis sa démission comme secrétaire du concours de français de l’ACFA, poste qu’il occupe depuis plus de trente ans. Ancien rédacteur de La Survivance, président de l’AEBA pendant 18 ans et responsable de la librairie de l’ACFA, il sera décoré de l’Ordre de la Fidélité française par le Conseil de Vie française en Amérique à l’été de 1970. Le secrétariat du concours sera transféré au secrétariat de 1ACFA. Un comité d’étude est mis en place pour trouver une autre formule.
Le Franco-albertain annonce que le concours de français de l’ACFA de 1970 est quelque peu différent de ce qu’il a été au cours des années passées. En effet, il y a deux listes de concurrents : une dont l’en-tête est « Examen provincial » (écrit par un à cinq concurrents par année et par école qui ont passé un même examen préparé à leur intention par les membres du comité du programme de l’AEBA) et une autre intitulée « Examen local », (les concurrents qui ont passé un examen local préparé et corrigé par les professeurs des écoles mentionnées).
En 1970, la Commission scolaire catholique d’Edmonton décide de construire une école secondaire bilingue qui regoupe les 191 élèves du secondaire au Collège Saint-Jean et les étudiantes de l’Académie Assomption. L’école sera terminée en 1972. La nouvelle école vient s’ajouter à la liste des 27 écoles bilingues fréquentées par 5 214 élèves francophones en 1971. En mars 1971, Le Franco-albertain rapporte que l’exécutif de l’ACFA propose pour l’école le nom de Lamoureux dans le but d’honorer la mémoire de Osias Lamoureux. Lamoureux a été la deuxième école établie dans ce qui était alors les Territoires du Nord-Ouest. M. Osias Lamoureux a été le premier maître d’école de langue française et en 1971 il célèbre son 100e anniversaire. En avril 1971, on annonce que la nouvelle école bilingue sera nommée École J.-H.-Picard.
Calgary
Fondation de la Société franco-canadienne de Calgary
La musique
La chorale « Les Músicos » de Saint-Paul, dirigée par Laurier Levasseur, est fondée en janvier 1970.
Grâce à une subvention d u Gouvernement canadien, 21 choristes des différentes chorales « À coeur joie » de l’Alberta ont participé aux Choralies Internationales à Québec au mois de juillet 1970. 800 choristes de 14 différents pays y ont participé. Parmi les participants de l’Alberta, il y avait Albert La France et Léonard Rousseau.
Entre le 20 septembre et le 31 juillet 1971, la chorale des Chantamis a participé à 17 manifestations culturelles et sa saison se termine par une tournée au Québec où l’on présente quelques spectacles.
La Fédération canadienne-française de l’Ouest accepte de jouer le rôle d’imprésario. Le premier chanteur à faire une tournée sous les auspices de la Fédération est Pierre Calvé. Celui-ci est de passage à Edmonton le n mars après avoir donné dix spectacles. Il se rend aussi à Bonnyville, à Saint-Paul, à la Boîte à chanson d’Edmonton, à Falher et il participe à la soirée de Gala de Radio-Canada, à l’auditorium du Jubilé, gala organisé pour marquer l’ouverture officielle de la télévision française en Alberta
Une personnalité intéressante
Me Louis Desrochers est nommé Chancelier de la University of Alberta. Il est membre du Bureau des gouverneurs de l’université depuis 1964 et a été nommé vice-président en 1966. C’est un ancien président de l’ACFA et u n directeur de l’Assurance-vie Desjardins. Il est membre du Conseil canadien depuis 1968 et a été membre du Conseil des Territoires du Nord-Ouest de i960 à 1963.
1971
Le Canada
Les propositions constitutionnelles de Victoria qui comprennent une charte des droits linguistiques ne sont pas acceptées par le Québec.
Suite à la publication du livre IV du Rapport de la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme, le gouvernement énonce une politique sur le multiculturalisme dans un Canada officiellement bilingue.
L’Alberta
Peter Lougheed est le premier ministre de l’Alberta (gouvernement conservateur qui entre au pouvoir le io.09.1971).
L’Association canadienne-française de l’Alberta
Le comité des candidatures de l’ACFA annonce que deux candidats se présentent à la présidence de l’ACFA : le Dr Joseph Moreau et M. Jules Van Brabant de Saint-Paul. C’est Jules Van Brabant qui l’emporte.
Les services francophones
La radio
Le 26 novembre 1971, Radio-Canada entreprend des pourparlers avec CHFA. Le projet tel que soumis prévoit que Radio-Canada se porterait acquéreur des postes de l’Ouest d’ici l’automne prochain et commencerait ses opérations au Manitoba en septembre 1972, en Saskatchewan en septembre 1974 et en Alberta en septembre 1974.
La télévision
L’arrivée sur la scène politique de Peter Lougheed permet à la télévision française de l’Alberta de réaliser la première grande émission d’information « en direct ». Montréal a collaboré mais c’est tout de même la première production locale d’envergure depuis la création du poste en 1970. La première émissiontélé animée localement a pour titre « Jean et gens » et elle est animée par Jean Patenaude.
L’éducation
François McMahon est nommé doyen du Collège universitaire Saint-Jean.
Les étudiants du Collège universitaire SaintJean reçoivent une subvention de 13 500 $ pour faire une enquête sur les attitudes de la population francophone de l’Alberta devant les médias de communication comme la presse, la radio et la télévision française. Douze étudiants participent au projet au cours duquel on compte visiter 4 000 familles.
Le Conseil français tient son deuxième congrès annuel à l’automne de 1971.
En 1970, la Commission scolaire catholique d’Edmonton décide de construire une école secondaire bilingue qui regroupe les 191 élèves du secondaire au Collège Saint-Jean et les étudiantes de l’Académie Assomption. La nouvelle école vient s’ajouter à la liste des 27 écoles bilingues fréquentées par 5 214 élèves francophones en 1971. La nouvelle école sera nommée l’école J.H.-Picard en l’honneur d’un ancien membre de la Commission des écoles séparées de Saint-Joachim devenue plus tard la Commission des écoles séparées d’Edmonton.
Beaumont
Le sous-comité des Chevaliers de Colomb de Beaumont forme le Conseil Lapointe et reçoit sa charte officielle le 21 mai 1971. Le 15 juin, le Conseil devient propriétaire de la salle paroissiale.
Bonnyville
Après avoir renvoyé la discussion à deux reprises, les membres du Conseil municipal de Bonnyville ont finalement adopté lors d’une troisième séance un règlement pour que l’identification des camions et autres véhicules municipaux soit bilingue, malgré la vive opposition soulevée par u n conseiller. On croit alors que le principe de l’identification bilingue a été accepté. (Le Franco-albertain, le 10 mars 1971)
Calgary
Demande de reconnaissance de la Société franco-canadienne de Calgary comme la représentante de l’ACFA à Calgary.
Le Club français s’amalgame à la Société Saint-Jean-Baptiste de Calgary.
La Coopérative Sainte-Famille de Calgary célèbre son quart de siècle. Cette coopérative fut fondée en 1946 pour aider les Canadiens français qui arrivaient à Calgary.
La Caisse populaire Sainte-Famille s’amalgame à la Calcath Credit Union.
Saint-Paul
L’ACFA régionale de Saint-Paul loue la première école secondaire de Saint-Paul et la transforme en centre culturel. Le local est rénové en 1980. Le feu met fin aux rénovations en 1981.
La musique
Les Chantamis font une tournée dans l’Est du pays grâce à un octroi du gouvernement canadien.
Paulette Lorieau présente un spectacle à la première de la nouvelle saison de « La Boîte chez Pierrot ». Elle est accompagnée de ses frères Henri et Déni. La ré-ouverture de la Boîte est due en grande partie au président Daniel Poulin.
Paulette Lorieau, Michelle Diamond et France Levasseur sont en spectacle au Torches Theatre le jeudi 12 août. Le spectacle est présenté dans le cadre du Festival 71 par le Studio Theatre de la University of Alberta. Le maître de cérémonie est André Roy. Plus de 250 personnes assistent au spectacle. C’est l’assistance la plus nombreuse depuis le début du festival d’été présenté par la direction du Studio Theatre de la U of A dirigé par M. David Liles.
Le théâtre
Le Théâtre français d’Edmonton, sous la direction de Julien Forcier, rapporte que lors de la saison 1970-71 on a présenté « Le Quadrillé », « Une maison…un jour », « Le fou d’Agolan », « Ma petite ville » et « Un ami imprévu ».
Le Cercle dramatique de Saint-Paul joue du Félix Leclerc en 1971 et du Gélinas en 1977 et en 1981.
Une personnalité intéressante
Lucien Maynard, un ancien président de l’ACFA est nommé juge de la Cour provinciale de l’Alberta. Ancien procureur général et ministre des Affaires municipales de la province, il a siégé à la législature de 1935 à 1955.
Me Louis A. Desrochers est réélu membre du Conseil des Arts du Canada après un terme de trois ans. Il est le seul francophone hors du Québec et le seul Albertain à siéger à ce conseil.
1972
Le Canada
Le Comité mixte spécial du Sénat et de la Chambre des communes sur la Constitution recommande que l’on inscrive dans la Constitution le libre choix à l’instruction dans la langue de la minorité pour le mettre à l’abri de toute ingérence législative. Ceci marque les origines de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés.
Pierre Eliott Trudeau visite Edmonto n en octobre 1972. De retour à Edmonton en mai, il rencontre « Mlles Cabane à sucre ».
L’Association canadienne-française de l’Alberta
Le 6 décembre 1972, l’ACFA rencontre officiellement le gouvernement de l’Alberta. C’est une prise de contact officielle avec le gouvernement conservateur. On profite de l’occasion pour présenter un mémoire qui résume les principales préoccupations de l’ACFA au niveau de l’éducation et de la culture.
Les associations francophones de l’Alberta
Le 6 décembre 1972, l’ACFA rencontre officiellement le gouvernement de l’Alberta. C’est une prise de contact officielle avec le gouvernement conservateur. On profite de l’occasion pour présenter un mémoire qui résume les principales préoccupations de l’ACFA au niveau de l’éducation et de la culture.
Les services francophones
La radio
Le 26 novembre 1971, Radio-Canada entreprend des pourparlers avec CHFA. Le projet tel que soumis prévoit que Radio-Canada se porterait acquéreur des postes de l’Ouest d’ici l’automne prochain et commencerait ses opérations au Manitoba en septembre 1972, en Saskatchewan en septembre 1974 et en Alberta en septembre 1974.
La télévision
L’arrivée sur la scène politique de Peter Lougheed permet à la télévision française de l’Alberta de réaliser la première grande émission d’information « en direct ». Montréal a collaboré mais c’est tout de même la première production locale d’envergure depuis la création du poste en 1970. La première émissiontélé animée localement a pour titre « Jean et gens » et elle est animée par Jean Patenaude.
L’éducation
François McMahon est nommé doyen du Collège universitaire Saint-Jean.
Les étudiants du Collège universitaire SaintJean reçoivent une subvention de 13 500 $ pour faire une enquête sur les attitudes de la population francophone de l’Alberta devant les médias de communication comme la presse, la radio et la télévision française. Douze étudiants participent au projet au cours duquel on compte visiter 4 000 familles.
Le Conseil français tient son deuxième congrès annuel à l’automne de 1971.
En 1970, la Commission scolaire catholique d’Edmonton décide de construire une école secondaire bilingue qui regroupe les 191 élèves du secondaire au Collège Saint-Jean et les étudiantes de l’Académie Assomption. La nouvelle école vient s’ajouter à la liste des 27 écoles bilingues fréquentées par 5 214 élèves francophones en 1971. La nouvelle école sera nommée l’école J.H.-Picard en l’honneur d’un ancien membre de la Commission des écoles séparées de Saint-Joachim devenue plus tard la Commission des écoles séparées d’Edmonton.
Beaumont
Le sous-comité des Chevaliers de Colomb de Beaumont forme le Conseil Lapointe et reçoit sa charte officielle le 21 mai 1971. Le 15 juin, le Conseil devient propriétaire de la salle paroissiale.
Bonnyville
Après avoir renvoyé la discussion à deux reprises, les membres du Conseil municipal de Bonnyville ont finalement adopté lors d’une troisième séance un règlement pour que l’identification des camions et autres véhicules municipaux soit bilingue, malgré la vive opposition soulevée par u n conseiller. On croit alors que le principe de l’identification bilingue a été accepté. (Le Franco-albertain, le 10 mars 1971)
Calgary
Demande de reconnaissance de la Société franco-canadienne de Calgary comme la représentante de l’ACFA à Calgary.
Le Club français s’amalgame à la Société Saint-Jean-Baptiste de Calgary.
La Coopérative Sainte-Famille de Calgary célèbre son quart de siècle. Cette coopérative fut fondée en 1946 pour aider les Canadiens français qui arrivaient à Calgary.
La Caisse populaire Sainte-Famille s’amalgame à la Calcath Credit Union.
Saint-Paul
L’ACFA régionale de Saint-Paul loue la première école secondaire de Saint-Paul et la transforme en centre culturel. Le local est rénové en 1980. Le feu met fin aux rénovations en 1981.
La musique
Les Chantamis font une tournée dans l’Est du pays grâce à un octroi du gouvernement canadien.
Paulette Lorieau présente un spectacle à la première de la nouvelle saison de « La Boîte chez Pierrot ». Elle est accompagnée de ses frères Henri et Déni. La ré-ouverture de la Boîte est due en grande partie au président Daniel Poulin.
Paulette Lorieau, Michelle Diamond et France Levasseur sont en spectacle au Torches Theatre le jeudi 12 août. Le spectacle est présenté dans le cadre du Festival 71 par le Studio Theatre de la University of Alberta. Le maître de cérémonie est André Roy. Plus de 250 personnes assistent au spectacle. C’est l’assistance la plus nombreuse depuis le début du festival d’été présenté par la direction du Studio Theatre de la U of A dirigé par M. David Liles.
Le théâtre
Le Théâtre français d’Edmonton, sous la direction de Julien Forcier, rapporte que lors de la saison 1970-71 on a présenté « Le Quadrillé », « Une maison…un jour », « Le fou d’Agolan », « Ma petite ville » et « Un ami imprévu ».
Le Cercle dramatique de Saint-Paul joue du Félix Leclerc en 1971 et du Gélinas en 1977 et en 1981.
Une personnalité intéressante
Lucien Maynard, un ancien président de l’ACFA est nommé juge de la Cour provinciale de l’Alberta. Ancien procureur général et ministre des Affaires municipales de la province, il a siégé à la législature de 1935 à 1955.
Me Louis A. Desrochers est réélu membre du Conseil des Arts du Canada après un terme de trois ans. Il est le seul francophone hors du Québec et le seul Albertain à siéger à ce conseil.