Chronologie

De 1775 à 1840

1779

Les Territoires du Nord-Ouest

La Compagnie du Nord-Ouest

Neuf groupes de marchands mettent fin, en 1779 (certaines sources disent 1775 et d’autres disent 1783), à plusieurs années de concurrence acharnée et forment la Compagnie du Nord-Ouest. Selon Adrien Morice, MM. Benjamin et

Joseph Frobisher et M. Simon McTavish en sont les fondateurs et premiers actionnaires. La Compagnie du Nord-Ouest s’oppose activement à la Compagnie de la baie d’Hudson qui selon sa charte de 1670 détient le monopole du commerce des fourrures dans la région du Nord-Ouest.

En 1804, la Compagnie du Nord-Ouest absorbe un plus petit concurrent, la Compagnie XY, fondée en 1798 par Forsyth, Richardson and Co de Montréal et renforcie en 1800 par l’inclusion de Parker, Gerrard, John Ogilvy and John Mure. En 18o2, lorsque Alexander Mackenzie se joint à la compagnie, celle-ci devient la Sir Alexander Mackenzie and Company.

1791

La colonie

La politique

L’Acte constitutionnel divise la province de Québec en deux provinces, à savoir le Haut-Canada (Ontario) et le Bas-Canada (Québec). Chaque province est gouvernée par un Conseil exécutif (dirigé par un gouverneur nommé par Londres) et par un Conseil législatif (dont les membres sont nommé s par l’Exécutif). Plus tard, on crée une assemblée de membres élus au suffrage censitaire mais dont les pouvoirs sont limités.

1792

Les Territoires du Nord-Ouest

La Compagnie du Nord-Ouest

Angus Shaw de la Compagnie du Nord-Ouest construit le fort George, le premier poste à être construit sur la Saskatchewan-Nord. C’est près de ce qu’on appelle aujourd’hui Elk Point.

On dit que le premier homme blanc à visiter la région de la Rivière-la-Paix est sans doute Sir Alexander Mackenzie. Il passe l’hiver de 1792 à Fort Forks, douze miles au sud de Peace River. Il y a un monument sur le Sbaftsbury Trail en mémoire de son passage.

La Compagnie de la baie d’Hudson

Peter Fidler et William Tomison de la Compagnie de la baie d’Hudson établissent la Buckingham House.

1793

Les Territoires du Nord-Ouest

Les premiers explorateurs

Alexander MacKenzie réussit à atteindre le Pacifique. Il est le premier Européen à traverser le continent.

Une personnalité intéressante

Né en 1771, François Beaulieu accompagne Alexander Mackenzie dans son expédition au Pacifique. (Le père de François, du même nom, avait épousé une Montagnaise.) François est connu comme le Métis français au Nord-Ouest canadien. Il demeure dans la région du Petit-Lac-des-Esclaves. Sa famille est la première famille métisse connue et son nom revient à maintes reprises dans les annales historiques de cette région. C’est à lui qu’a recours Sir John Franklin en 1829 pour choisir la meilleure route pour ses explorations. En 1848, à l’âge de 76 ans, il est baptisé par Mgr A. Taché.

1795

Les Territoires du Nord-Ouest

La Compagnie du Nord-Ouest

Angus Shaw de la Compagnie du Nord-Ouest fait construire le fort Augustus à environ un mille en amont du confluent des rivières Saskatchewan-Nord et Sturgeon (certaines sources disent 1794).

La Compagnie de la baie d’Hudson

William Tomison, au service de la Compagnie de la baie d’Hudson depuis trente-cinq ans, entreprend la construction du premier fort Edmonton situé « à un coup de mousquet du fort Augustus » construit par Angus Shaw de la Compagnie du Nord-Ouest en 1795 également (certaines sources disent 1794).

1798

Les Territoires du Nord-Ouest

La région du Lac-la-Biche

Selon les cartes détaillées de la région du Nord-Ouest canadien préparées par Peter Pond en 1787, la région du Lac-la-Biche se nomme Esclave Lake d’après le nom que les Cris donnen t aux habitants de la région de l’époque.

David Thompson construit sur la rive sud du Lac-la-Biche, un poste de traite pour la Compagnie du Nord-Ouest. Peter Fidler, l’homme de confiance de sa rivale, la Compagnie de la baie d’Hudson, ne tarde pas d’ériger son poste (Greenwich House) un peu à l’est onze mois plus tard.

Les premiers missionnaires visitent cette région fréquemment et régulièrement à compter de 1844. Le père Thibault visite la région trois fois avant 1851. Le 5 octobre 1853, le père René Rémas s’établit un peu à l’est du village actuel. En 1855, il transporte la mission sur la pointe où se trouve encore aujourd’hui la mission Lac-la-Biche. En 1857, les deux premiers colons construisent leur maison près de la mission.

Pendant un demi-siècle, cette mission de notre Dame-des Victoires est un centre de rayonnement vers les postes du Grand-Nord. En 1914, le chemin de fer atteint le Lac-la-Biche et on bâtit sa station à sept milles de la mission. Ce centre porte le nom de Lac-la-Biche Station.

Les premiers homesteaders se nomment l’abbé Joseph Albéric Ouellette, Léo Ouellette, Dr Severin Sabourin, Adalbert Gascon, Cyrus Grimeaud, Augustin Simoneau, John Mackriss, Octave Lemieux, Urgèle Limoges, Archille Joncas, Delphis Cadieux, Léo Giguerre, Louis Mercier, William Dumas, Honoré Marceau et Florian Paradis.

1804

Les Territoires du Nord-Ouest

La Compagnie du Nord-Ouest

En 1804, la liste des hommes employés au fort Augustus de la Compagnie du Nord-Ouest permet de constater jusqu’à quel point la compagnie fait appel aux Canadiens français. Il y a trois commis canadiens-français : Nicolas Montour, Jacques Raphaël et Jules-Maurice Quesnel. Il y a deux guides canadiens-français : Louis Durand et Antoine Clément. On compte dix interprètes canadiens-français : X Berger, Louis Blondeau, François Deneau, Pierre Dénommé, François Deschamps, Pierre Jérôme, Laliberté, Jean Baptiste Letendre, Auguste Lionnais et Joseph Primeau.

1807-08

Les Territoires du Nord-Ouest

Des personnalités intéressantes

En 1807, Jean-Baptiste Lagimodière et Marie-Anne Gaboury se joignent à une brigade qui remonte la Saskatchewan pour se rendre à Edmonton. Ils y resteront quatre ans.

Employé de la Compagnie de la baie d’Hudson, Lagimodière avait quitté la région de la Rivière Rouge en 1807 pour retourner à Maskinongé au Québec où il épouse la fille de Charles Gaboury, Marie-Anne. Le couple se rend alors à Pembina où nait leur fille Reine. Un deuxième enfant nommé Laprairie est né lors d’une expédition de chasse alors qu’ils sont au fort Edmonton. Une fois de retour à la colonie de la Rivière Rouge, Marie-Anne donne naissance à une fille, Julie, qui sera la mère de Louis Riel.

1810

Les Territoires du Nord-Ouest

Les compagnies du Nord-Ouest et de la baie
d’Hudson

La Compagnie du Nord-Ouest et la Compagnie de la baie d’Hudson s’établissent à White Earth près de Smoky Lake.

La région de la Rivière-la-Paix

Le vieux fort Dunvegan, construit par Norman MacLeod en 1806, est alors le centre de la région de la Rivière-la-Paix. On dit que les gens du fort ont récolté de l’orge et qu’en 1840 ils ont un troupeau de boeufs.

1816

Les Territoires du Nord-Ouest

L’Eglise

La société des Oblats de Marie-Immaculée est fondée à Aix-en-Provence par un homme de la noblesse française, Charles Eugène de Mazenod, évêque de Marseille. Son but principal tel que l’indique la devise « Evangelizare pauperibus misit me, » (Il m’a envoyé pour évangéliser les pauvres) est de prêcher l’Évangile aux pauvres des milieux ruraux de Provence. Bientôt l’oeuvre se répand dans plusieurs parties de la France. La congrégation qui s’appelait alors « Missionnaires de Provence » change son nom à celui d’Oblats de Marie-Immaculée. A la demande de Mgr Bourget, évêque de Montréal, la congrégation s’établit à Montréal en 1841. Mgr Charles Joseph Eugène de Mazenod est décédé en 1861. Un de ses derniers actes est d’ap- prouver la fondation de Saint-Albert.

La Compagnie de la baie d’Hudson

Le 19 juin 1816, une maladresse de Robert Semple, gouverneur en chef de la Compagnie de la baie d’Hudson en Amérique, cause sa mort et celle de vingt-et-un de ses hommes à la bataille de la Grenouillère près du fort Douglas dans la région de la Rivière Rouge.

1818

Les Territoires du Nord-Ouest

L’Eglise

Les abbés Joseph-Norbert Provencher et Sévère-Joseph Dumoulin et le séminariste Guillaume Etienne Edge partent de Montréal et arrivent à la Rivière Rouge le 16 juillet 1818. Provencher porte alors le titre de vicaire général. En 1820, Provencher retourne à Québec. Il a été nommé évêque et coadjuteur de Mgr Plessis évêque du diocèse de Québec. Mgr Plessis aurait voulu que l’Ouest soit érigé en diocèse indépendant mais le gouvernement anglais préfère ne pas diviser le diocèse de Québec, situation qui change en 1844 alors que Provencher devient le premier évêque du nouveau vicariat de Saint-Boniface. Provencher accepte son poste le 19 mars 1821 et il est consacré par Mgr Plessis le 12 mai 1822.

En 1821, il envoie l’abbé Thomas Destrois maisons dit Picard et le séminariste Sauvé à Saint-Boniface. À son retour dans l’Ouest, en 1822, il amène avec lui l’abbé Jean Harper qui retourne à Nicolet en 1832 où il fut co-fondateur des Soeurs de l’Assomption de la Sainte-Vierge. Ils sont cinq dans un territoire plus vaste que l’Europe.

1821

Les Territoires du Nord-Ouest

Les compagnies du Nord-Ouest et de la baie
d’Hudson

La Compagnie de la baie d’Hudson absorbe la Compagnie du Nord-Ouest et les employés de la Compagnie du Nord-Ouest viennent s’ajouter au personnel du poste de la Compagnie de la baie d’Hudson. Le fort Augustus cède la place au fort Edmonton (Edmonton House).

A compter de 1821, la baie d’Hudson recrute plusieurs ‘hommes libres’ c’est-à-dire les employés canadiens-français dont le contrat avec la Compagnie du Nord-Ouest est terminé. Elle recrute aussi plusieurs Métis francophones faisant en sorte que le français soit la langue du commerce au fort Edmonton jusqu’au milieu du XIXe siècle.

1822

Les Territoires du Nord-Ouest

L’Eglise

Nommé évêque de Juliopolis et coadjuteur de l’évêque de Québec pour le Nord-Ouest le Ier février 1820, l’abbé Provencher est sacré évêque auxiliaire de l’évêque de Québec à Montréal le 12 mai 1822. Il devient, en 1844, le premier évêque du nouveau vicariat de Saint-Boniface.

Une personnalité intéressante

Naissance de Julie Lagimodière, fille de Jean-Baptiste Lagimodière et de Marie-Anne Gaboury. Julie sera la mère de Louis Riel né à Saint-Boniface le 2 octobre 1844. Son père est le Métis Louis-J. Riel.

1827

Les Territoires du Nord-Ouest

L’Eglise

Le père Lacombe est né à Saint-Sulpice au Québec. Sa grand-mère maternelle, Marie-Louise Beaupré, est enlevée par un chef Ojibwa quand elle a 17 ans. Quand elle est retrouvée plus tard par un oncle commerçant avec les Indiens de Sault Sainte-Marie, elle a deux enfants, dont l’une deviendra la mère du père Lacombe.

Albert Lacombe fréquente le collège de l’Assomption. Le jeune Albert est ébloui par les récits de son oncle M. Joseph, ancien trappeur dans l’Ouest. Même avant son ordination, il s’offre à Mgr Bourget pour les missions du Nord-Ouest. Devenu prêtre le 13 juin 1849, il est prêté au diocèse de Saint-Boniface. Ayant connu les Oblats de Montréal et de Saint-Boniface, il désire devenir Oblat. Mgr Provencher le prie de retarder son noviciat afin de pouvoir l’envoyer remplacer l’abbé Thibault au lac Sainte-Anne. Albert Lacombe va donc rejoindre l’abbé Bourassa, missionnaire dans les environs du lac Sainte-Anne. Quand Bourassa part, le père Lacombe est alors le seul missionnaire catholique à l’ouest de la Rivière Rouge. Il commence son noviciat au printemps de 1855 sous la direction du père Rémas. Il prononce ses voeux le 18 septembre 1856 et devient membre de la congrégation des Oblats de Marie-Immaculée.

1834

La province de Québec

L’Eglise

À Montréal, on avait voulu se donner un moyen de resserrer les liens entre la masse et l’élite canadiennes-françaises qui s’étaient graduellement éloignées l’une de l’autre au cours des années précédentes. De cet effort est née la Société Saint-Jean-Baptiste fondée par Ludger Duvernay. La Société a pour devise « Nos institutions, notre langue et nos droits. »

1838

Les Territoires du Nord-Ouest

L’Eglise

Le 6 septembre 1838, l’abbé Blanchet, grand vicaire de Québec, et l’abbé Demers se rendent au-delà des Montagnes de Roches pour fonder la mission du Pacifique. Ils s’arrêtent plusieurs jours au fort Edmonton. Ils baptisent 34 enfants et 5 adultes et bénissent trois mariages. Le dimanche suivant, le 9 septembre, ils chantent messe et vêpres. Le lendemain, ils bénissent une grande croix qu’ils plantent à l’emplacement du Parlement actuel en signe de la prise de possession du territoire d’Edmonton au nom du Christ. Ils passent à le Pas puis au fort Carleton. Du fort Pitt, ils voyagent jusqu’au fort des Prairies (Edmonton). Ils passent par le lac Manitou-Sakahigan où la mission du lac Sainte-Anne verra le jour, et près du lac Jasper où ils rencontrent un Canadien français du nom de Piché, venu du Québec il y a 40 ans.

L’abbé Blanchet devient évêque de l’Orégon en 1842 et l’abbé Demers devient évêque de l’île de Victoria en 1847.

La colonie

La politique

Suspension de la Constitution et déclaration d’indépendance du Bas-Canada; l’arrivée de Lord Durham.

1840

La colonie

La politique

Suite aux rébellions survenues en 1837 et 1838, l’Acte d’Union (adopté en juillet 1840 et proclamé en février 1841) unit le Haut-Canada et le Bas-Canada pour former la province du Canada (ou Canada-Uni). On assiste à la naissance du gouvernement responsable. Cependant, l’usage du français est aboli dans les institutions publiques. L’article 41 de cette loi constitutionnelle prescrit que la langue anglaise sera la seule langue du Parlement et des lois, sans pourtant empêcher que des copies traduites ne soient faites.

Les Territoires du Nord-Ouest

L’Eglise

Le révérend Robert Rundle, méthodiste, arrive au fort Edmonton. Il est le premier missionnaire résident en terre albertaine.

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