R.P. Paul-Émile Breton, o.m.i.

Le R.P Breton est né à Sainte-Hyacinthe le 14 septembre 1902. Il fait ses études primaires et classiques à l’académie Girouard et au séminaire de sa ville natale. Le 11 juillet 1925, il prend l’habit des Oblats au noviciat Notre-Dame des Anges, ville La Salle et l’année suivante il entreprend ses études théologiques au scolasticat Saint-Joseph d’Ottawa. Mgr Guy, vicaire apostolique de Grouard, lui confère le sacerdoce le 3 mai 1930 à l’église du Sacré-Coeur d’Ottawa. Le 29 septembre suivant, le père Breton reçoit sa première obédience pour le Juniorat de Colebrooke au New Hampshire. Revenu au Canada l’année suivante, il est nommé à l’Université d’Ottawa, à la paroisse Saint-Sauveur de Québec et au Sanctuaire Notre-Dame du Cap-de-la-Madeleine.

En février 1939, il répond à l’invitation du père Henri Routhier provincial des Oblats en Alberta. Le père Breton vient s’établir à la maison Saint-Joachim d’Edmonton et est nommé rédacteur et directeur du journal La Survivance en 1939. Il y restera 14 ans mais il se fait remplacer par le père S. Pelletier de 1944 à 1949. Paul-Émile Breton sera aussi secrétaire-général de l’ACFA de 1946 à 1953 et un des principaux artisans de la fondation du poste CHFA.

En 1948, le contrôleur de la radio annonce que le département fédéral du Transport accepte la recommandation des gouverneurs de Radio-Canada et accorde un permis d’exploitation à Radio-Edmonton. Le 20 mai 1948, le père Breton indique au Dr Beauchemin, le président de la Radio Ouest Française (ROF), qu’il serait enclin à choisir CH pour les deux premières lettres utilisées pour nommer le nouveau poste de radio française en Alberta. Et pour les deux dernières lettres, il suggère FA pour franco-albertain. Le 30 juin 1948, La Survivance annonce que le choix est décidé. Le poste français d’Edmonton se nomme CHFA.

Le 28 mai, le père Breton fait l’achat du terrain où sera construit le transmetteur du poste CHFA et où s’élèveront les antennes du nouveau poste de radio. Les 80 acres de terrain achetés au coût de 100$ l’acre seront revendus plus tard et la somme recueillie sera utilisée pour établir la Fondation de l’ACFA.

Suite à son départ de La Survivance et de l’ACFA en 1953, il se consacre à l’histoire des Oblats et publie : « Forgeron de Dieu » (la vie du frère Antoine Kowalczyk), « Grand chef des Prairies » (vie du père Lacombe), « Monseigneur Grandin vous parle », « Vital Grandin », « Au Pays des Peaux-de-Lièvres » (la vie du frère Kearney). On lui doit aussi les paroles de 27 cantiques que l’on retrouve dans le recueil du père Conrad Latour, une histoire du Cap-de-la-Madeleine et ses impressions de voyage en Europe intitulées « Paysage de l’Année sainte ». À la tâche d’écrivain il ajoute celle de vice-postulateur de la cause de béatification de Mgr Grandin et celle d’archiviste provincial. Il est décédé le 17 juin 1965.

Sources consultées et à consulter :

    • ACFA, Procès-verbal de la réunion de l’Exécutif du 14 janvier 1940, du 8 septembre 1940.
    • ACFA, Almanach franco-albertain, Edmonton : 1965, p. 73.
    • BRETON, Paul Émile, o.m.i. Lettres du 2 juillet 1948 et du 14 octobre 1948
    • LA SURVIVANCE du 9 mars 1949, du 16 mars 1949, du 23 juin 1949, du 30 juin 1949, du 17 juin 1964.
    • LEVASSEUR-OUIMET, F., L’Association canadienne-française de l’Alberta, de 1955-1961, Edmonton : 1996, pp. 104-136
    • LEVASSEUR-OUIMET, F., Écoutez, vous verrez; en souvenir du 50e anniversaire de CHFA Radio-Canada, Chicoutimi : Éditions Félix, 1999 pp. 105, 112,113, 125, 226, 227.