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Fermeture de la salle historique au Campus Saint-Jean

Salle historique du Campus Saint-Jean en 2015

La Société historique francophone de l’Alberta (SHFA) est consternée d’apprendre que la salle historique du Campus Saint-Jean a été démantelée sans aucune consultation officielle. La salle Onésime-Dorval abritait de nombreux artéfacts qui témoignent des 115 ans d’existence de Saint-Jean, y compris des objets liés au culte, au théâtre, à la chorale et aux équipes sportives.

« La disparition ou la fermeture d’un lieu qu’on considère comme un lieu de mémoire nous a évidemment dérangés et l’on voulait savoir pourquoi et l’on voulait savoir avec quelle consultation », a exprimé Claudette Roy, présidente de la SHFA, en entrevue avec Radio-Canada.

Selon les reportages médiatiques, l’université dit vouloir réaménager la salle pour une utilisation plus efficace de l’espace. Le doyen Jason Carey justifie aussi le déplacement des objets en disant vouloir créer un environnement plus accueillant pour tous, évoquant les recommandations de la commission de vérité et réconciliation.

La SHFA déplore le fait que des consultations officielles au sujet de la fermeture de la salle historique n’aient pas eu lieu. « La francophonie albertaine a très peu de lieux de mémoire physique. Ça, c’est à peu près le seul », a fait savoir Claudette Roy. 

La société historique a depuis formulé des demandes de rencontres auprès du doyen et de la rectrice de l’Université de l’Alberta, mais celles-ci ont été refusées. 

Plusieurs questions préoccupantes demeurent, entre autres, à savoir quels sont les plans de l’université pour l’entrepôt et la préservation des artéfacts, voire même des plans alternatifs pour établir un lieu public de mémoire vivante, et comment assurer un meilleur processus consultatif.

À défaut d’avoir obtenu de réponses ni de rencontre avec l’université, la SHFA a fait appel à l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) qui a pris la décision de former un comité ad hoc. Ce comité spécial et temporaire devrait étudier la situation et réfléchir à un plan d’action.

Depuis, l’université a publié une page explicative sur son site web :  Campus Saint-Jean is evolving

Dans les médias:

Nouvelles

À la douce mémoire Laurent Godbout (1938-2023)

Témoignage pour Laurent Godbout prononcé le 18 mars, 2023 par une amie et collègue, Lucille Mandin, PhD, lors du banquet de célébration du 50e anniversaire du Club Jean-Patoine.

Nous venons de perdre un grand homme. Sa présence, sa constance, et son intégrité, ne manquaient pas de toucher les gens autour de lui.

Ce soir, je m’imagine Laurent assis sur une chaise, dans cette salle, lors de nos nombreuses assemblées et rencontres. Que ce soit des rassemblements de tous les membres académiques et non-académiques, des soirées sociales, des conférences, c’est ici ce soir que je revois la grande place qu’occupait Laurent, mon professeur, mon collègue, mon ami. En longeant le corridor, sa photo figure comme élève au Collège Saint-Jean mais plus tard comme professeur. Je l’ai connu comme prof de philosophie mais aussi comme collègue. Il fait partie de notre bien-aimée institution. Il a collaboré avec bien des doyens, bien des collègues, et a inspiré beaucoup d’étudiants. La plupart des gens ici rassemblés l’ont connu dans une de ces capacités.

C’est un riche héritage que nous laisse Laurent. Quand nous pensons à Laurent, comment ne pas penser à un philosophe, un penseur, un ‘alllumeur de réverbère’. Laurent nous a laissé un précieux cadeau – ses enseignements, ses écrits, sa sagesse et sa profondeur. Il a dédié sa vie à nous faire comprendre la philosophie. Il nous a aidé à comprendre que la philosophie ça sert à bien penser et à bien vivre. Il a écrit un livre qui s’intitule : S’entrainer à raisonner juste : pour mieux se comprendre et mieux s’entendre. Il connaissait très bien sa matière, mais ce n’était pas qu’une connaissance livresque. Que ce soit dans des rencontres entre amis ou en famille, Laurent prenait plaisirs à discuter sur d’innombrables sujets, qui servait à nous aider à remettre en question nos perspectives. Il a inspiré beaucoup de gens dans sa vie.

Je me souviendrai toujours de son discours d’acceptation du Prix d’enseignement au Campus Saint-Jean. C’était un discours bref et à point. Il a choisi d’évaluer Socrates comme enseignant. Il a pris les critères d’évaluation de nos stages pédagogiques qui servaient à préparer nos étudiants en Éducation avant de mettre les pieds dans une salle de classe. Et vous avez peut-être deviné qu’il a fait échouer Socrates. Planification, Gérance de classe, Évaluation, Tenue vestimentaire… des critères mesurables ! Nous qui mettions tant d’attention au quoi et au comment, et le pourquoi? Il y avait là matière à réflexion pour nous les professeurs d’Éducation. Comme toujours, être en présence de Laurent était une belle occasion pour élargir nos horizons. Comme Socrates, Laurent savait  »éveiller nos imaginations pour ouvrir nos esprits à de nouvelles idées », comme le dit si bien sa belle-fille Francine.

Son impact se fit aussi sentir dans la communauté francophone d’Edmonton par son dévouement inlassable, surtout pour la survie de la francophonie et dans le domaine du théâtre. Nous nous souviendrons de son travail assidu sur le livre : Plus d’un siècle sur scène! Histoire du théâtre francophone de 1887 à 2008 , écrit avec Gratien Allaire et Louise Ladouceur. On ne peut qu’imaginer les innombrables heures passées à la recherche pour accomplir ce chef -d’œuvre.

Un grand homme! Son attention aux gens, sa force tranquille, sa discrétion, sa bienveillance, sa passion pour la vie étaient la signature de sa vie. Il a fait une différence dans nos vies! Il a laissé une belle étincelle. Nous ne l’oublierons pas de sitôt! Nous avons connu une belle âme!

Nouvelles, Ressources

Accéder aux documents oblats aux APA

Texte traduit à partir d’une nouvelle page sur le site web des Archives provinciales de l’Alberta publié le 23 février 2023.
Les erreurs linguistiques nous appartiennent; les erreurs de contenu leur appartiennent.
Cliquez ici pour voir l’original en anglais.

Le fonds des Oblats de Marie Immaculée

Les Missionnaires oblats de Marie-Immaculée (OMI) est un ordre religieux catholique de prêtres. Les premiers missionnaires OMI sont arrivés à Montréal en 1841. Dans ses lettres à l’Amérique du Nord (1841-1850), le fondateur de la congrégation des OMI, Eugène De Mazenod, écrivait au père Honorat à Montréal en février 1844, lui conseillant de « prendre soin d’écrire un compte rendu de chaque mission afin qu’il y ait une trace de celle-ci dans les archives ». Le fonds OMI des Archives provinciales de l’Alberta offre une perspective documentaire unique sur les activités des Oblats dans l’Ouest, des années 1840 à nos jours.

Constitué de plus de 275 mètres de texte, les documents comprennent des photographies, des cartes, des dessins architecturaux, des bandes sonores, des vidéos et des films. Dans l’ensemble, les ressources documentent OMI Lacombe Canada et les administrations qui l’ont précédée dans leurs nombreuses entreprises dans l’Ouest canadien. Les ressources documentent le travail des Oblats dans diverses communautés, y compris leur rôle dans le fonctionnement et l’administration du système des pensionnats autochtones au Canada. Certains documents et descriptions peuvent contenir un langage et un contenu que certains pourraient considérer comme offensant ou dérogatoire. Ce langage représente l’époque historique à laquelle les documents ont été créés. Les Archives provinciales conservent ce langage afin de préserver le contexte historique des documents.

Comment accéder aux archives oblates

Les documents sont organisés selon la norme canadienne de description archivistique, les Règles pour la description des documents d’archives. Cette norme reconnue à l’échelle internationale présente une façon de décrire les documents d’archives et l’information qu’ils contiennent, selon le principe que chaque document fait partie d’un plus grand groupe de documents et est lié à tous les autres documents de ce fonds et, de plus, reflète la façon dont les documents ont été créés, utilisés et conservés.

Les Oblats, en tant qu’organisation, existe depuis longtemps, bien que leurs activités soient restées essentiellement les mêmes depuis leur fondation. Dans le fonds OMI, vous verrez qu’il y a plusieurs collections plus petites de documents créés par les administrations oblates qui sont antérieures à OMI Lacombe Canada. Ces autres collections comprennent des documents de la Province d’Alberta-Saskatchewan (1921-1986), des Vice-provinces de Grouard (1967-1985) et MacKenzie (1967-1985), et de la Province Grandin (1986-2003).

Selon le sujet qui vous intéresse, vous devrez peut-être examiner plus d’une de ces collections, car chacune peut contenir des séries de documents similaires. Par exemple, vous trouverez une série de documents « financiers » dans chacune d’elles ; vous trouverez également des séries de documents » administration », « Premières nations » et « publications » dans chacune de ces collections. De plus, une fois que vous aurez identifié les séries de documents pertinentes, vous devrez examiner la liste de fichiers jointe dans AtoM qui nomme les fichiers spécifiques et leur contenu.

Pour demander un dossier, vous aurez besoin des informations suivantes:

Le titre du fichier : (par exemple, « Rencontre au Conseil Pontifical Justice et Paix ») ;
Les dates associées au dossier : (par exemple, « 2012 – 2013 ») ;
Le numéro AAP : (« PR2018.0050/8141″) ; et
Le numéro de boîte (par exemple,  » Boîte 533 « ).

Dossiers à accès restreint

Bien que le fonds Oblat ne soit pas soumis à la Loi sur l’accès à l’information et la protection de la vie privée, l’APA applique l’esprit de la législation aux documents dans le but de protéger les renseignements personnels d’un individu. Ainsi, les documents qui ont moins de 75 ans et qui contiennent une quantité importante de renseignements personnels recueillis sont restreints et ne peuvent être consultés que par la personne sur laquelle portent les renseignements et/ou par la communauté d’où proviennent les renseignements. Consultez l’archiviste de référence de l’AAP pour plus d’informations sur la manière de demander un document à diffusion restreinte.

Dans le cadre de l’entente de don avec OMI Lacombe Canada, les dossiers du personnel ou des ressources humaines sont fermés pendant 50 ans après le décès de la personne qui fait l’objet du dossier. Dans la mesure du possible, l’APA ouvrira ces dossiers si nous pouvons confirmer qu’ils répondent aux critères d’accès.

Si vous avez des questions, veuillez contacter la salle de lecture des APA Sandra Thomson.

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Soeur Alice Trottier, f.j. (1922-2022)

NOUVELLES

Selon l’avis de décès de ses consoeurs sur le site web des Filles de Jésus:

« [Sr. Trottier] disait qu’elle mourrait à l’âge de 102 ans. Au matin de Noël, elle a mentionné à l’une de nos sœurs que c’était son anniversaire et qu’elle avait 102 ans. En après-midi, elle s’est endormie pour toujours pour aller rejoindre son Bien-Aimé. Alice, tu vas nous manquer. »

C’est effectivement le 25 décembre 2022, que la Sœur Alice Trottier f.j. est décédée à l’Infirmerie du Centre Providence à l’âge de 100 ans et 9 mois. Elle était aussi à ses 80 ans au service de Dieu dans la communauté des Filles de Jésus.

L’aînée des sept (7) enfants d’Albert Trottier et d’Irène Riopelle, elle est née le 22 mars 1922. Ses grands-parents maternels étaient parmi les familles fondatrices de Morinville, venues avec le prêtre-colonisateur Jean-Baptiste Morin en 1891.

En 1940, après ses études scolaires au Couvent Notre-Dame des Filles de Jésus de Morinville, Alberta, Alice poursuit sa formation religieuse et son école normale, et ensuite elle prononce ses vœux à la maison mère à Trois-Rivières (QC) en 1942. Elle revient en Alberta et c’est à partir de cette année qu’elle entreprend une longue carrière en éducation.

Après quelques années en tant qu’institutrice à Morinville, Plamondon et Beaumont, elle poursuit un baccalauréat en histoire à l’université de l’Alberta (1954) et une maîtrise dans le même sujet à l’université Laval (1958). Par la suite, Sœur Alice enseigne l’histoire au Campus Saint-Jean et au Newman Theological College de l’archidiocèse catholique d’Edmonton.

Parmi ses contributions en histoire, elle développe un cours d’histoire canadienne avec un penchant pour l’histoire de l’Ouest canadien. En 1974, elle a été co-fondatrice, avec Dr. Kenneth Munro, du Salon d’histoire franco-albertaine (précurseur du défunt Institut pour le patrimoine de la francophonie de l’Ouest canadien et de la Société historique francophone de l’Alberta). Le Salon d’histoire visait à mobiliser les conférenciers et auteurs sur l’histoire franco-albertaine. Ses ouvrages sur l’histoire des Filles de Jésus et l’histoire de Morinville demeurent des textes incontournables dans leurs domaines.

Elle est honorée par la ville d’Edmonton dans le cadre de l’Année internationale de la femme en 1975. En 1990, elle est intronisée à l’Ordre des francophones d’Amérique et en 1992, elle reçoit la médaille du 125e anniversaire de la fédération canadienne. En 1994, l’ACFA lui décerne le Prix Eugène-C.-Trottier pour la visibilité et en 1996, elle reçoit le Prix Marguerite-Dentinger pour le développement communautaire et culturel en tant que membre du comité de l’histoire de Legal. En 2004, l’ACFA l’adoube à l’ordre des sages de la francophonie albertaine qui reconnaît les membres 50 ans pour leur contribution.

Elle laisse dans le deuil les membres de sa communauté religieuse, Les Filles de Jésus, ainsi que de nombreux neveux, nièces, cousins et amis. L’ensemble du secteur contemporain du patrimoine et de l’histoire francophones en Alberta doit beaucoup à Sr. Trotter pour ses contributions originales à la recherche historique franco-albertaine.

Le révérend Jean-Claude Ndanga a célébré la messe des funérailles à l’église St-Thomas d’Aquin, 8410-89 Street, Edmonton, AB, le vendredi 6 janvier 2023, à 10 h 30. L’inhumation a eu lieu au cimetière Holy Cross sur Mark Messier Trail, à Edmonton.

 

Sources:

Radio-Canada, « Soeur Alice Trottier s’éteint à 100 ans », le 3 janvier 2023. Consulté le 27 janvier, 2023.
Provincial Archives of Alberta, Description administrative du Fonds Alice Trottier, s.d. Consulté le 27 janvier 2023.
Beaupré, Marie, « Trottier, Sœur Alice (201 Français) », blogue Oui C Beau. s.d. Consulté le 27 janvier 2023.
Filles de Jésus, « Sœur Alice Trottier (Sr Mie Agnès Joseph), 1922-2022 ». s.d. Consulté le 27 janvier 2023.
Edmonton Journal Obituaries, « Alice TROTTIER », s.d. Consulté le 27 janvier 2023.
Journal Le Franco, « Félicitations à Sr. Alice Trottier », le 10 décembre, 1975, p. 1.
Journal Le Franco, « Sr. Trottier reçoit l’Ordre des francophones d’Amérique », November 23, 1990, Page 2
Journal Le Franco, « Les prix d’excellence », le 27 octobre 1994, p. 2.
Journal Le Franco, « Récipiendaires des prix d’excellence de l’ACFA », le 4 octobre 1996, p. 12.
Le franco-albertain, « Sr. Alice Trottier reçoit l’Ordre des francophones d’Amérique », le 23 novembre 1990, p. 2.

Nouvelles

Simon Pagé, notre consultant en pédagogie

NOUVELLES

C’est Simon Pagé, enseignant, pédagogue et administrateur avec 34 ans de carrière qui a été retenu comme Consultant en pédagogie pour la Société historique francophone de l’Alberta dans le cadre de son projet de collaboration avec les Conseils scolaires francophones de l’Alberta (FCSFA et CSCN) pour le développement de ressources pédagogiques complémentaires en histoire.

« J’ai toujours essayé d’inculquer à mes élèves la passion et l’enthousiasme pour la très riche histoire des Francophones de l’Ouest, afin de faire vibrer leur fierté identitaire et mieux comprendre la place des Francophones dans le développement de l’Ouest canadien, dans le passé ainsi qu’au présent. J’aime particulièrement partager le fruit de mes recherches, que ce soit par des articles de journaux, des conférences ou la création de panneaux informatifs, comme celles de « La Promenade des Fondateurs », à Saint-Albert » (dans le cadre de son 150e anniversaire de cette communauté).

Le programme de ressources complémentaires en histoire développé par la Société historique francophone de l’Alberta cherche à fournir des sources, des informations et des activités pédagogiques, selon un enchaînement des résultats d’apprentissages alignés largement avec le curriculum albertain. Il s’agit également de contenu pour expliquer l’histoire de la francophonie albertaine, incluant l’histoire locale et régionale, l’histoire provinciale, de l’Ouest et du Canada, l’histoire de l’Amérique française et l’histoire de la francophonie internationale – dans la mesure où elles s’appliquent au contexte albertain.

Parmi les contributions de Simon:

Nouvelles, Action

« La place » remporte le prix de « Série exceptionnelle francophone » aux Canadian Podcast Awards

La SHFA est fière de l’équipe de production de son podcast « La place » qui a gagné le prix de « Série exceptionnelle francophone » aux Canadian Podcast Awards grâce au travail exceptionnel de Ronald Tremblay, Josée Thibeault, Isael Huard et Denis Perreaux, ainsi que Dominique Roy (saison 1).

Merci aux Canadian Podcast Awards et au Alberta Podcast Network pour leur soutien, et à nos commanditaires le Conseil de développement économique de l’Alberta, Canadian Tire (Canmore) et Le Quartier francophone d’Edmonton (saison 1).

« La place » est une production de la Société historique francophone de l’Alberta, financée par Patrimoine canadien. Edmonton Heritage Council a fourni les fonds de démarrage.

ÉCOUTEZ AUX ÉPISODES EN CLIQUANT ICI

Nouvelles

Juliette Champagne PhD, récipiendaire du deuxième Heritage Reserve Award

(Crédit: Juliette Champagne)

L’historienne franco-albertaine chevronnée et membre de la Société historique francophone de l’Alberta, madame Juliette Champagne, PhD, est la deuxième récipiendaire du Heritage Writers’ Reserve Award du Edmonton Heritage Council. Ce prix est conféré pour avancer la publication et la distribution de son manuscrit sur la vie du père Hippolyte Beillevaire.

Hippolyte Beillevaire (1848-1937) a été recruté en 1879 par Mgr Vital Grandin pour ses missions dans le Nord-Ouest canadien à partir de sa paroisse du diocèse de Nantes, en France, où il était un vicaire bien établi. Les lettres de ce prêtre plus âgé constituent une source encore inexploitée de vues très détaillées sur la vie des peuples autochtones, des Métis et des colons dans le territoire qui est devenu l’Alberta. Au cours des 57 années qu’il a passées ici, plus de 200 lettres sont maintenant conservées dans le Fonds oblat des Archives provinciales de l’Alberta. Principalement écrites à sa famille, elles ont été partagées avec des amis et des mécènes ; une soixantaine des lettres ont également été publiées dans des périodiques liés à l’Église en France, dont certaines ne figurent pas dans la correspondance familiale. Ces lettres constituaient une importante source de revenus pour lui; c’est donc par le biais de généreux donateurs qu’il obtenait l’aide financière et matérielle dont il avait tant besoin. Envoyé à Maskwacis en 1881 pour développer une mission et se trouvant sans moyens pour le faire, il fut accueilli par un groupe de Métis installés le long de rivière la Bataille. Connu d’abord sous le nom de Salois Crossing, puis de Laboucane Settlement, l’endroit a finalement été appelé St-Charles-de-Duhamel, pour la petite église que le père Beillevaire a établie et qui est maintenant un site historique provincial.

Les lettres recueillies commencent en 1879 par les adieux à sa mère et racontent les préparatifs de son départ. Il poursuit avec la traversée de l’Atlantique, le voyage en chemin de fer de New York à Saint-Boniface et la longue excursion avec la caravane de charrettes menée par les Métis sur le Carlton Trail jusqu’à St. Alberta cet été-là. Principalement adressées à son frère, ses lettres témoignent, au fil des ans, de la dureté de la vie des Autochtones après la disparition du bison, et révèlent de nombreux aspects fascinants de leur culture et de leur mode de vie. Il a appris à bien connaître leurs chefs : les chefs Ermineskin et Bobtail, Papaschase, le vieux chef de guerre Ka-Atchimout et d’autres, et il écrit à leur sujet. Il parle de ses voyages à St-Albert, au lac Sainte-Anne, à Fort Edmonton, dans les collines du Castor, le développement de Camrose, les difficultés des colons et comment il a aidé tous ceux qu’il a pu. Il partage ses trois voyages aller-retour en France et ailleurs. Il y a des lettres jusqu’à sa mort en 1937, qu’elle a traduites en anglais.

Le manuscrit comprend une introduction détaillée d’informations biographiques et contextuelles sur la vie et la carrière de Beillevaire. Elle a regroupé les chapitres en sections couvrant des périodes chronologiques, avec du texte annoté fournissant des informations contextuelles si nécessaire. Comme cette collection consiste en une sélection de lettres, et non de l’ensemble de la correspondance, il faudra sélectionner les passages les plus pertinents, car certains se répètent. Le manuscrit achevé risque de dépasser 600 pages.

Nouvelles

La Société historique francophone de l’Alberta reconnue comme Provincial Heritage Organization

Source: @LeelaAheer sur Twitter

Le ministère albertain de la Culture, du Multiculturalisme et de la Condition féminine et la SHFA ont signé une entente reconnaissant ce dernier comme Provincial Heritage Organization (PHO ou organisme provincial voué au patrimoine) à partir du 1er avril 2021. Les autres PHO incluent le Alberta Museums Association, Archives Society of Alberta, Historical Society of Alberta, Alberta Genealogical Society, Archaeological Society of Alberta et le Glenbow Museum.

C’était le 15 mars 2021 devant le comité permanent sur l’avenir économique de l’Alberta que la ministre Leela Aheer a prononcé les mots suivants:

« As far as […] supporting the French community, the action plan recognized the Société historique francophone de l’Alberta as a provincial heritage organization, and this has been a long-standing request by the Francophonie. It was a great initiative, and, again, they’re very, very vocal and wonderful advocates on behalf of the community. I just, again, feel very honoured and blessed to be able to work with this very powerful group of folks. » (Standing Committee on Alberta’s Economic Future, le lundi 15 mars 2021. Transcript No. 30-2-9, p. 20.)

La reconnaissance provinciale vient avec un financement pour la préservation et la promotion du patrimoine francophone de l’Alberta. Ceci inclut un service de référence aux chercheurs d’information sur l’histoire franco-albertaine et le soutien à l’amélioration des programmes et services aux Albertaines et Albertains de partout en province avec nos membres, nos partenaires et nos collaborateurs.

Tel que reconnu par la ministre, cette reconnaissance est le résultat de plusieurs années d’efforts de la part des dirigeants de la SHFA. Elle complémente sa reconnaissance en tant que Chef de file du patrimoine et de l’histoire francophones en Alberta par l’ACFA en février 2013.

Pour plus d’information contactez Denis Perreaux à info@shfa.ca ou (587) 986-2342.

Nouvelles

Lancement du nouveau site web de la SHFA

Lancement du site HistoireAB.ca

La SHFA est fière d’annoncer le lancement de son nouveau site web: www.HistoireAB.ca. Les deux buts principaux du nouveau site sont d’actualiser le graphisme et de faciliter l’accès au contenu.

Parmi les nouveautés:

  • des articles de blogue à l’accueil sous les même quatre catégories que Histo-Liens: nouvelles, contenu, ressources et action,
  • un outil de recherche bibliographique avec un sommaire de l’information et un lien vers la ressource numérique en question. Il y a présentement quelques centaines de ressources disponibles, avec le potentiel d’ajouter des milliers et
  • un menu plus intuitif pour trouver ce que vous cherchez plus facilement en flottant votre souris au-dessus des rubriques.

Certaines ressources bien appréciées comme Histoire en ligne sont en veilleuse en attendant qu’on implante une meilleure présentation de la frise chronologique.

Si vous cherchez des ressources ou de l’information, ou si vous voulez suggérer de nouveautés, veuillez contacter Denis Perreaux par courriel à direction@shfa.ca ou par téléphone à (780) 986-2342.

Nouvelles

Histo-Liens est lancé!

Histo-Liens

Jusque-là, la SHFA partage les nouvelles par un courriel standard irrégulier ayant comme objet : [LISTE DE DIFFUSION]. Le titre était fonctionnel, mais pas très élégant. Lors de l’assemblée générale annuelle de la SHFA le 21 novembre 2020, les membres ont choisi un nouveau titre pour le bulletin de la SHFA: Histo-Liens.

Notre secteur se définit comme le patrimoine et l’histoire francophones en Alberta. Histo-Liens fait le lien entre l’histoire et la communauté par les nouvelles, les ressources, le contenu et l’action de notre secteur.

Nouvelles inclut les annonces, les actualités, les activités et les nouveautés de la SHFA ou du secteur, pertinentes à la mémoire, au patrimoine et à l’histoire francophones en l’Alberta;

Ressources inclut des outils, des sites, des programmes de financement, des projets inspirants ou autres informations utiles pour les professionnels, chercheurs, éducateurs, intervenants, intéressés ou amateurs de l’histoire;

Contenu inclut toute forme de contenu original (nouveau et recyclé) comme les épisodes de notre balado La place, des articles du journal Avant que j’oublie adaptés à ce format, ou même des trouvailles d’ailleurs;

Action inclut le progrès dans les divers dossiers d’intérêt à notre secteur comme la murale Grandin, la collaboration avec Bibliothèques et Archives Canada, nos actions pour le curriculum provincial en perspectives et histoire francophones, la reconnaissance par l’UNESCO, le statu de Provincial Heritage Organization et bien d’autres,  pour que les abonnés puissent demeurer à l’affût de ce qui se passe; et,

Pot-pourri inclut une variété de liens intéressants liés de près ou de loin à notre secteur.

Histo-Liens appartient à la communauté intéressée par la mémoire, le patrimoine et l’histoire en Alberta, donc si vous avez quelque chose d’intérêt à diffuser, partagez-la avec nous et si le temps et l’espace le permet elle sera intégré à Histo-Liens. Vous n’avez qu’à la partager avec nous à info@shfa.ca.