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Fermeture de la salle historique au Campus Saint-Jean

Salle historique du Campus Saint-Jean en 2015

La Société historique francophone de l’Alberta (SHFA) est consternée d’apprendre que la salle historique du Campus Saint-Jean a été démantelée sans aucune consultation officielle. La salle Onésime-Dorval abritait de nombreux artéfacts qui témoignent des 115 ans d’existence de Saint-Jean, y compris des objets liés au culte, au théâtre, à la chorale et aux équipes sportives.

« La disparition ou la fermeture d’un lieu qu’on considère comme un lieu de mémoire nous a évidemment dérangés et l’on voulait savoir pourquoi et l’on voulait savoir avec quelle consultation », a exprimé Claudette Roy, présidente de la SHFA, en entrevue avec Radio-Canada.

Selon les reportages médiatiques, l’université dit vouloir réaménager la salle pour une utilisation plus efficace de l’espace. Le doyen Jason Carey justifie aussi le déplacement des objets en disant vouloir créer un environnement plus accueillant pour tous, évoquant les recommandations de la commission de vérité et réconciliation.

La SHFA déplore le fait que des consultations officielles au sujet de la fermeture de la salle historique n’aient pas eu lieu. « La francophonie albertaine a très peu de lieux de mémoire physique. Ça, c’est à peu près le seul », a fait savoir Claudette Roy. 

La société historique a depuis formulé des demandes de rencontres auprès du doyen et de la rectrice de l’Université de l’Alberta, mais celles-ci ont été refusées. 

Plusieurs questions préoccupantes demeurent, entre autres, à savoir quels sont les plans de l’université pour l’entrepôt et la préservation des artéfacts, voire même des plans alternatifs pour établir un lieu public de mémoire vivante, et comment assurer un meilleur processus consultatif.

À défaut d’avoir obtenu de réponses ni de rencontre avec l’université, la SHFA a fait appel à l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) qui a pris la décision de former un comité ad hoc. Ce comité spécial et temporaire devrait étudier la situation et réfléchir à un plan d’action.

Depuis, l’université a publié une page explicative sur son site web :  Campus Saint-Jean is evolving

Dans les médias:

Nouvelles

À la douce mémoire Laurent Godbout (1938-2023)

Témoignage pour Laurent Godbout prononcé le 18 mars, 2023 par une amie et collègue, Lucille Mandin, PhD, lors du banquet de célébration du 50e anniversaire du Club Jean-Patoine.

Nous venons de perdre un grand homme. Sa présence, sa constance, et son intégrité, ne manquaient pas de toucher les gens autour de lui.

Ce soir, je m’imagine Laurent assis sur une chaise, dans cette salle, lors de nos nombreuses assemblées et rencontres. Que ce soit des rassemblements de tous les membres académiques et non-académiques, des soirées sociales, des conférences, c’est ici ce soir que je revois la grande place qu’occupait Laurent, mon professeur, mon collègue, mon ami. En longeant le corridor, sa photo figure comme élève au Collège Saint-Jean mais plus tard comme professeur. Je l’ai connu comme prof de philosophie mais aussi comme collègue. Il fait partie de notre bien-aimée institution. Il a collaboré avec bien des doyens, bien des collègues, et a inspiré beaucoup d’étudiants. La plupart des gens ici rassemblés l’ont connu dans une de ces capacités.

C’est un riche héritage que nous laisse Laurent. Quand nous pensons à Laurent, comment ne pas penser à un philosophe, un penseur, un ‘alllumeur de réverbère’. Laurent nous a laissé un précieux cadeau – ses enseignements, ses écrits, sa sagesse et sa profondeur. Il a dédié sa vie à nous faire comprendre la philosophie. Il nous a aidé à comprendre que la philosophie ça sert à bien penser et à bien vivre. Il a écrit un livre qui s’intitule : S’entrainer à raisonner juste : pour mieux se comprendre et mieux s’entendre. Il connaissait très bien sa matière, mais ce n’était pas qu’une connaissance livresque. Que ce soit dans des rencontres entre amis ou en famille, Laurent prenait plaisirs à discuter sur d’innombrables sujets, qui servait à nous aider à remettre en question nos perspectives. Il a inspiré beaucoup de gens dans sa vie.

Je me souviendrai toujours de son discours d’acceptation du Prix d’enseignement au Campus Saint-Jean. C’était un discours bref et à point. Il a choisi d’évaluer Socrates comme enseignant. Il a pris les critères d’évaluation de nos stages pédagogiques qui servaient à préparer nos étudiants en Éducation avant de mettre les pieds dans une salle de classe. Et vous avez peut-être deviné qu’il a fait échouer Socrates. Planification, Gérance de classe, Évaluation, Tenue vestimentaire… des critères mesurables ! Nous qui mettions tant d’attention au quoi et au comment, et le pourquoi? Il y avait là matière à réflexion pour nous les professeurs d’Éducation. Comme toujours, être en présence de Laurent était une belle occasion pour élargir nos horizons. Comme Socrates, Laurent savait »éveiller nos imaginations pour ouvrir nos esprits à de nouvelles idées », comme le dit si bien sa belle-fille Francine.

Son impact se fit aussi sentir dans la communauté francophone d’Edmonton par son dévouement inlassable, surtout pour la survie de la francophonie et dans le domaine du théâtre. Nous nous souviendrons de son travail assidu sur le livre : Plus d’un siècle sur scène! Histoire du théâtre francophone de 1887 à 2008 , écrit avec Gratien Allaire et Louise Ladouceur. On ne peut qu’imaginer les innombrables heures passées à la recherche pour accomplir ce chef -d’œuvre.

Un grand homme! Son attention aux gens, sa force tranquille, sa discrétion, sa bienveillance, sa passion pour la vie étaient la signature de sa vie. Il a fait une différence dans nos vies! Il a laissé une belle étincelle. Nous ne l’oublierons pas de sitôt! Nous avons connu une belle âme!

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Première coopérative en Alberta (franco-calgaréenne et hors-la-loi)

Ce conseil de recherche publié est unique parce que la personne qui a posé la question l’a répondue en bout de ligne.

Bonjour,

Vous indiquez sur votre site web que la première caisse populaire francophone fut créée en 1935 à la paroisse Sainte-Famille à Calgary.

Était-ce une succursale du Mouvement Desjardins ou une coopérative de crédit purement albertaine?

La Loi sur les coopératives de crédit en Alberta a été votée à l’été 1938 et les premières caisses populaires sont apparues à la fin septembre 1938, alors je me posais cette question car en 1935, il n’y avait encore aucune loi à son sujet.

D’où vient cette information pour Calgary?

Merci,

Stéphane [Guevremont]

Denis a répondu le suivant:

Merci Stéphane.

Voici la source pour la création de la Caisse populaire Ste-Famille.

http://peel.library.ualberta.ca/newspapers/LSV/1936/09/02/3/Ar00300.html?query=newspapers%7Ccaisse+populaire+sainte+famille%7C%28publication%3ALSV%29%7Cscore

Voici une conférence sur Desjardins – qui a fourni des assurances aux membres de l’ACFA, automatiquement, avec leur adhésion. Moins concluante: http://peel.library.ualberta.ca/newspapers/LSV/1939/10/25/5/Ar00500.html?query=newspapers%7Ccaisse+populaire+sainte+famille%7C%28publication%3ALSV%29%7Cscore

Et voici un autre historique pour contre-vérifier les faits: http://peel.library.ualberta.ca/newspapers/LSV/1939/11/08/7/Ar00700.html?query=newspapers%7Ccaisse+populaire+sainte+famille%7C%28publication%3ALSV%29%7Cscore

Merci encore et j’espère que ceci fournit d’autres pistes d’enquête…

Et finalement, Stéphane a répondu avec la conclusion de l’affaire:

Merci. J’ai tout lu.

Le troisième document explique tout:

« Au début, la société adopta les statuts généralement en usage dans la province de Québec. Trois ans plus tard, en 1938, pour se conformer aux règlements du gouvernement, elle fut incorporée d’après les lois de la province sous le nom de Caisse Populaire Sainte-Famille Savings and Credit Union Ltd… »

Ainsi, au début, c’était une caisse directement intégrée au Mouvement Desjardins et hors-la-loi albertaine.

Votre deuxième article confirme aussi que son administration était faite sous la gouverne du mouvement au Québec.

Par contre, c’était vraiment la première caisse populaire ou coopérative de crédit en Alberta, toute langue et mouvement confondus. Toutes les autres ont vu le jour en 1938, d’après ce que j’ai trouvé dans les archives. Aucune avant 1938 sauf celle de Sainte-Famille.

Je suis fier de ma paroisse!

;o)

Merci encore,

Stéphane

Non, merci à VOUS Stéphane!

Nouvelles

Simon Pagé, notre consultant en pédagogie

NOUVELLES

C’est Simon Pagé, enseignant, pédagogue et administrateur avec 34 ans de carrière qui a été retenu comme Consultant en pédagogie pour la Société historique francophone de l’Alberta dans le cadre de son projet de collaboration avec les Conseils scolaires francophones de l’Alberta (FCSFA et CSCN) pour le développement de ressources pédagogiques complémentaires en histoire.

« J’ai toujours essayé d’inculquer à mes élèves la passion et l’enthousiasme pour la très riche histoire des Francophones de l’Ouest, afin de faire vibrer leur fierté identitaire et mieux comprendre la place des Francophones dans le développement de l’Ouest canadien, dans le passé ainsi qu’au présent. J’aime particulièrement partager le fruit de mes recherches, que ce soit par des articles de journaux, des conférences ou la création de panneaux informatifs, comme celles de « La Promenade des Fondateurs », à Saint-Albert » (dans le cadre de son 150e anniversaire de cette communauté).

Le programme de ressources complémentaires en histoire développé par la Société historique francophone de l’Alberta cherche à fournir des sources, des informations et des activités pédagogiques, selon un enchaînement des résultats d’apprentissages alignés largement avec le curriculum albertain. Il s’agit également de contenu pour expliquer l’histoire de la francophonie albertaine, incluant l’histoire locale et régionale, l’histoire provinciale, de l’Ouest et du Canada, l’histoire de l’Amérique française et l’histoire de la francophonie internationale – dans la mesure où elles s’appliquent au contexte albertain.

Parmi les contributions de Simon:

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Albert Gaudet (1885-1983)

[NDLR: Dans le cadre de ses services de référence rendus au public, ça nous arrive à la SHFA de répondre à des questions avec une recherche riche en résultats. Lorsque possible, nous allons publier ces résultats pour que le public puisse en bénéficier.]

Merci pour votre question qui m’a permis de faire la belle découverte d’un pionnier franco-albertain que je ne connaissais pas. J’ai fouillé un peu dans mes ressources les plus fiables et j’ai trouvé ceci – incluant des liens avec votre question spécifique traitant de la radio et de son opinion face au référendum de 1980. J’espère que ces ressources vous seront utiles. Bonne lecture!

D’abord, il a passé 6 semaines sur cette terre avec Louis Riel. Remarquable!

Albert Gaudet comme conseiller scolaire. Il se peut que c’est lui. C’est un peu loin de Plamondon, mais c’est quand même dans la région et il aurait eu 25 ans (1920).

Mention en lien avec le chant chorale (1943)et il semble avoir été un choriste important pour la communauté (1945) car les références au chant chorale reviennent souvent.

Il semble avoir joué un rôle dans un club d’agriculture local (1944).

Il était parmi les premiers à cotiser l’ACFA régionale de Plamondon. Il a été élu Vice-Président lors de la première réunion annuelle (1948).

Voici un des multiples dons et cotisations qu’il a fait. Dans ce cas, c’est à la radio francophone privée de CHFA (1949).

Voici quelques noms qui pourraient être d’intérêt sur le plan généalogique (1950), de même pour cet article (1952), de même pour cet article de même pour cet article (1962), de même pour cet article (1963).

Voici une lettre au journal Le Franco par rapport au référendum québécois (1980).

Ici on trouve un bel hommage (1981).

Char allégorique du « plus vieux de Plamondon » (1983).

Voici sa nécrologie (décès le 26 décembre 1983 – nécrologie publiée en février 1984).

Une dernière mention (1985).